Sunday, May 13, 2007

Mt Cameroun

Samedi 28 Avril, 5h30:
Je me demande pourquoi nous avons eu cette idée farfelue de profiter de ce week end de 4 jours pour faire l'ascension du Mt Cameroun. A force de le voir depuis notre fenêtre, je me suis dis que ça serait sympa de voir notre fenêtre depuis le sommet.

En route pour Buéa donc, avec un ami de Yaoundé, au pied de ce volcan pour prendre un guide et 2 porteurs...et oui il faut emporter avec nous toute notre nourriture pour les 3 jours de randonnée et de l'eau, beaucoup d'eau. Les porteurs prennent nos sac (15Kgs chacun...réglementaire) et nous portons quand même nos petits sacs avec le nécessaire pour la journée.
A 9h, nous commençons l'ascension, au départ de 1000m, l'objectif est le premier refuge à 2800m.
Nous passons par la foret, magnifique, très dense.

Après une pause déjeuner, bien méritée, nous sortons de la forêt, pour attaquer la montagne plus sérieusement. C'est à ce moment la que l'on se rend compte que la première partie dans la forêt était une petite mise en jambe.

La pente est très raide et il est très difficile d'imposer un rythme régulier, nous marchons sur quelque motte d'herbe et de la roche volcanique très accidentée.

Nos porteurs et notre guide sont impressionnant, ils marchent en tongue et portent nos sacs sur la tête (comme quoi les chercheurs qui ont conçus nos sacs de randonnée, super ergonomique, confortable, léger, en toile super résistante se sont bien planté!!)

Arrivé au premier refuge, la vue est magnifique, limbé, la mer, toute l'embouchure du Wouri, Douala, Malabo et de l'autre coté, le Mt Manengouba un autre volcan de la région. Il faut d'ailleurs que l'on se renseigne sur le volcanisme dans la région, pour mieux comprendre l'alignement de tous ces volcans.Nous avons emporter avec nous une bouteille de vin pour célébrer notre première journée de marche et pour accompagner nos raviolis en boite...on est français ou on ne l'est pas!

Nous nous faisons attaquer par les souris cette nuit la, elles ont grignoter mon sac pour aller manger les beignets que je gardais à l'intérieur...ici aussi les souris vivent du tourisme!

Le lendemain, le départ est à 7h, après 4 heures de marche, nous atteignons le sommet, beaucoup de vent et de brume, mais la satisfaction est là. 4090m, seul le Kilimanjaro à fait mieux en Afrique. Nous sommes pendant quelques minutes les hommes les plus hauts perchés d'Afrique de l'ouest...génial!!

Le plus dur et le plus beau également reste à venir: la descente. Nous redescendons de l'autre coté du Mt, vers une vallée remplie d'une multitude de cratères plus ou moins récents.

Nous marchons à travers des anciennes coulées de lave.

Les paysages sont magnifiques et changent en quelque centaines de mètres, tantôt volcanique, tantôt savane et également une vision d'Auvergne un peu plus bas (étrange de trouver en Afrique, à près de 3000m d'altitude des cratères verdoyant qui côtoient des cratères encore actifs).

La marche est longue et difficile, 10h dans la journée (de 2800m à 4090m puis du sommet à 2400m pour le second refuge), mais quand nos genoux commence à nous lâcher, nous arrivons prés de l'éruption de 1999 où 3 cratères sont encore actifs. Ont peut sentir la chaleur et voir au fond de l'un des cratères l'image qui ondule sous l'effet de cette chaleur. Une forte odeur de souffre se dégage et on peut voir quelque fumeroles...toutes nos douleurs sont oubliées.


Nous sommes sur une autre planète, la lune peut être. Paysage inimaginable de surplomber une mer de nuage, avec au loin Malabo qui en émerge et de se retrouver dans des dunes de sable noir et de scories volcanique.


Le deuxième refuge est en lisière de forêt, nous dormons sous une hutte de bois et de paille. Les genoux et les pieds nous font souffrir.

Le lendemain, nous reprenons la route à 7h du matin à travers la forêt de tarzan. Nous nous frayons un chemin à travers des lianes, des fougères arborescentes et des arbres gigantesques.

Après 6heures de marche nous arrivons enfin à Buéa épuisé, mais heureux d'avoir vu de telles choses et d'avoir vaincu ce sommet.

1 comment:

Anonymous said...

Ohhhhh que c'est beau...
Comme quoi l'effort est toujours recompense.

Je suppose que le lendemain plus personne ne pouvait marcher sans souffrir a chaque pas :)

Bises

Claire (m)